Drummondville le 9 décembre 2022 – Comment concilier l’urgence et les besoins futurs dans le contexte où plusieurs entreprises peinent à trouver la main-d’œuvre qualifiée? Alors que les étudiants travaillent de plus en plus jeunes? Et lorsque les entreprises et le milieu de l’éducation doivent se tourner vers l’international pour assurer la survie de certains programmes de formation essentiels à notre tissu économique?
La Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec (TRECQ) et la Société de développement économique de Drummondville (SDED) dressent un bilan positif du premier Forum de concertation «Faire équipe pour concilier l’urgence et les besoins futurs», tenu hier à Drummondville. Cette rencontre régionale qui avait pour objectif de se donner une vision et de discuter de solutions face aux défis actuels de main-d’œuvre a permis de réunir, pour une rare fois, les employeurs, le milieu de l’éducation, du développement économique et plusieurs organismes en employabilité à la même table pour discuter de cet enjeu.
Se donner une vision régionale
« Les défis actuels sont grands et nécessitent que nous soyons conscients de nos enjeux communs. Ce premier forum visait à discuter des pistes de collaborations possibles au Centre-du-Québec. Oui, pour solutionner les besoins urgents, mais aussi pour se donner une perspective à plus long terme. En parallèle à nos enjeux actuels, nous devons penser à l’avenir et aux jeunes qui sont sur nos bancs d’école. Ces jeunes que l’on souhaite voir réussir, choisir une carrière à la hauteur de leurs aspirations et surtout, terminer leur formation », a lancé Alain Desruisseaux, le président de la TRECQ.
Très active en attraction de la main-d’œuvre, notamment avec sa stratégie Formé au cœur du Québec et en recrutement international, la SDED a émis le même son de cloche.
«Nous avons pris l’engagement de nous impliquer de plus en plus auprès des étudiants, car ils représentent la relève de la main-d’œuvre. Plus le monde de l’entreprise sera près du secteur de l’éducation, plus nous serons en synergie et agiles à répondre aux différents besoins», affirme Gerry Gagnon, le directeur général de la SDED.
Meilleur arrimage
Le Forum de concertation a mis en lumière la nécessité de travailler à un meilleur arrimage entre l’éducation et le marché du travail. Il est important d’investir dans la formation des travailleurs, des adultes en réorientation, mais en même temps, il faut préparer la relève en amont. Intéresser les jeunes aux professions et aux milieux de travail s’inscrit donc comme une priorité régionale.
Le témoignage de Cindy Virasack la directrice des ressources humaines de Métalus inc. a d’ailleurs démontré le potentiel, mais aussi les retombées de telles collaborations pour l’entreprise, les individus et la communauté.
«Bien que plusieurs collaborations soient déjà existantes, nous avons constaté un besoin de communication et de partage de connaissances entre les entreprises et le milieu de l’éducation. Le milieu des affaires bouge constamment et il y aura toujours des ponts à construire. Les partenariats entre les entreprises et le milieu sont ressortis comme une clé. Nous devons trouver comment travailler mieux ensemble et inclure davantage les entreprises», avance Caroline Dion, la directrice générale de la TRECQ.
Le Grand déclic, une partie de la solution
«Comme nous l’avions prévu, le besoin d’exploration, de faire découvrir et surtout, d’intéresser la relève à nos professions et à nos milieux de travail apparait comme une priorité», ajoute-t-elle.
La stratégie Grand déclic, initiée par la TRECQ en collaboration avec le milieu de l’Éducation, vise notamment à répondre à cet objectif.
La plateforme www.granddeclic.ca présente plus de 75 professions en demande au Centre-du-Québec et une vingtaine de capsules vidéo tournées dans des entreprises de la région. Les employeurs ont d’ailleurs été invités à créer leur compte gratuitement pour y publier leurs offres d’emplois étudiants et de stages, ainsi que leurs journées portes ouvertes au calendrier d’événements. Du contenu pour aider à préciser un choix de carrière et une section pour les parents y sont également présentés.
«À l’étape du bilan, nous savons déjà que cet événement deviendra un incontournable. Nous avons vraiment senti le besoin de s’asseoir ensemble pour discuter et agir. En janvier, nous organiserons le même Forum de concertation du côté de Nicolet-Yamaska-Bécancour et de Arthabaska-L’Érable. Ensuite, nous pourrons tirer des conclusions régionales qui pourront se transformer en stratégies», conclut Caroline Dion.
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